Leçons interdomaines pour la gestion du trafic spatial: une analyse des mécanismes de gouvernance des traités aériens et maritimes


Questions de recherche

  1. Comment les nations ont-elles réussi à développer des systèmes de gestion du trafic international dans les domaines aérien et maritime?
  2. Quels sont les principaux processus, procédures, mécanismes et institutions de gouvernance d’un système de gestion du trafic international efficace?
  3. Quels éléments des systèmes de gouvernance aérienne et maritime pourraient servir d’analogues potentiels pour le développement d’un système international de STM?

Dans ce rapport, les auteurs examinent la question de la gestion du trafic spatial (STM) et le défi important qu’elle pose aux nations spatiales, aux opérateurs, aux parties prenantes et à tous ceux qui dépendent des services et avantages spatiaux essentiels. La capacité de manœuvrer en toute sécurité dans l’espace est fortement menacée par l’augmentation des niveaux de débris spatiaux et l’augmentation de la congestion des satellites. Ces risques aggravent les limites de spectre existantes pour les communications par satellite et réduisent le nombre d’orbites sur lesquelles les satellites et autres objets peuvent être placés. La STM est essentielle pour éviter les interférences et les collisions. Pourtant, la communauté internationale ne dispose pas à la fois d’un cadre de gouvernance convenu de la STM et d’un mécanisme de coordination dédié pour résoudre ces risques et ces limites. Dans ce rapport, les auteurs examinent les systèmes de gouvernance fondés sur les traités dans les domaines aérien et maritime en tant que modèles potentiels pour l’espace et offrent des idées clés de chacun d’eux qui peuvent servir de blocs de construction pour un système international de STM.

Principales constatations

  • La communauté internationale ne dispose pas de processus, de procédures, de mécanismes et d’institutions de gouvernance convenus de la STM (collectivement, un Cadre de gouvernance) et ne dispose pas d’un mécanisme ou d’une organisation de coordination spécialisée sur laquelle on peut compter pour recueillir des données, suivre des objets, fournir des notifications et aider à résoudre ou à décider des brouillages et des collisions potentiels dans l’espace.
  • La gestion et la coordination réussies du trafic dans les domaines aérien et maritime ont commencé par des traités internationaux permettant la formation d’institutions de gouvernance clés: l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Organisation maritime internationale (OMI).
  • L’OACI et l’OMI offrent six avantages clés du cadre de gouvernance qui seraient nécessaires dans un système STM : la représentation internationale par des États souverains, l’élaboration ascendante de pratiques et de règles, la participation substantielle d’acteurs privés non étatiques, la prise de décisions par le biais de processus démocratiques, le règlement des conflits par la médiation et l’arbitrage, et la conformité par l’application d’outils d’application à la fois souples et stricts.
  • Des éléments des cadres de gouvernance de l’OACI et de l’OMI peuvent servir d’analogues pour la création d’une organisation internationale de STM.

Recommandations

  • Établir une définition convenue de STM.
  • Pour obtenir un consensus international, une organisation STM devrait limiter sa compétence, son autorité et sa portée initiales à des règles et à des normes techniques qui permettraient un système robuste de notification de collision et de manœuvre sécuritaire.
  • Veiller à ce que l’organisation représente un ensemble diversifié d’États dans l’ensemble de sa structure de gouvernance et adopter des méthodes et des mécanismes (similaires à ceux utilisés par l’OACI et l’OMI) pour intégrer la contribution des entités privées à l’élaboration des règles.
  • Prendre l’initiative de l’OACI et de l’OMI dans l’élaboration de procédures et de mécanismes de conformité qui évitent ou atténuent la non-conformité, les impasses de transfert de la charge entre les acteurs et les comportements et comportements générateurs de conflits.

Cette recherche a été parrainée par le Bureau du secrétaire à la Défense et menée dans le cadre du programme de politique d’acquisition et de technologie de la Division de la recherche sur la sécurité nationale (NSRD) de la RAND.

Ce rapport fait partie de la série de rapports de recherche de la RAND Corporation. Les rapports RAND présentent des résultats de recherche et des analyses objectives qui abordent les défis auxquels sont confrontés les secteurs public et privé. Tous les rapports RAND font l’objet d’un examen rigoureux par les pairs afin de garantir des normes élevées en matière de qualité et d’objectivité de la recherche.

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