Les autorités tibétaines s’engagent dans une répression préventive contre leur population. Dans le cadre de leur stratégie nationale de « maintien de la stabilité », ils détiennent, persécutent et condamnent des Tibétains pour des formes non violentes de protestation et d’autres expressions de dissidence telles que l’aide ou le soutien aux auto-immolations et le port de photos du Dalaï Lama.
Le fonctionnement précis, la nature et l’ampleur des efforts du Parti communiste chinois pour emprisonner et détenir des Tibétains restent cependant mal compris. Contrairement à l’ensemble des connaissances sur la détention et l’emprisonnement des Ouïghours et d’autres minorités ethniques au Xinjiang, le système de détention tibétain reste un trou noir pour la communauté internationale.
Le manque de preuves sur de nombreuses questions, en particulier sur les soi-disant « centres de formation professionnelle » et la détention par le système de justice pénale, n’est pas une preuve de l’absence de répression. Il souligne plutôt la nécessité de poursuivre les recherches pour combler bon nombre des lacunes en matière de recherche et mieux comprendre la situation.
Cette étude visait donc à s’appuyer sur le peu de preuves disponibles et a tiré parti d’une méthode innovante – les données d’éclairage nocturne – pour faire la lumière sur les prisons et les centres de détention au Tibet.
Mesurées quotidiennement à l’aide de capteurs satellitaires, les données d’éclairage nocturne représentent une mesure d’équilibre de la consommation d’électricité la nuit à des endroits spécifiques au fil du temps. Agagées en tendances mensuelles, ces données peuvent aider à éclairer les changements potentiels dans la construction, la croissance ou le déclin de l’utilisation de centres de détention spécifiques à travers le Tibet qui peuvent ne pas être visibles en utilisant uniquement l’imagerie satellite aérienne.
La recherche décrite dans ce rapport a été parrainée par le Foreign Commonwealth and Development Office du Royaume-Uni et menée par RAND Europe.
Ce rapport fait partie de la série de rapports de recherche de la RAND Corporation. Les rapports RAND présentent des résultats de recherche et des analyses objectives qui abordent les défis auxquels sont confrontés les secteurs public et privé. Tous les rapports RAND font l’objet d’un examen rigoureux par les pairs afin de garantir des normes élevées en matière de qualité et d’objectivité de la recherche.
Ce document et la ou les marques qu’il contient sont protégés par la loi. Cette représentation de la propriété intellectuelle de RAND est fournie pour un usage non commercial uniquement. L’affichage non autorisé de cette publication en ligne est interdit; Les liens directs vers cette page de produit sont encouragés. RAND doit obtenir l’autorisation de reproduire ou de réutiliser sous une autre forme ses documents de recherche à des fins commerciales. Pour plus d’informations sur les autorisations de réimpression et de réutilisation, veuillez visiter www.rand.org/pubs/permissions.
La RAND Corporation est une institution à but non lucratif qui contribue à améliorer les politiques et la prise de décision par la recherche et l’analyse. Les publications de RAND ne reflètent pas nécessairement les opinions de ses clients et commanditaires de recherche.