Face au dragon de mer vorace: comment les nations les plus faibles affrontent la coercition chinoise en mer de Chine méridionale


Le risque de conflits armés en mer de Chine méridionale (SCS) augmente depuis la fin des années 2000, lorsque la Chine a augmenté la fréquence avec laquelle elle exerçait son pouvoir coercitif sur d’autres pays riverains, notamment le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et l’Indonésie. Les comportements coercitifs chinois vont des patrouilles de la Garde côtière à l’éperonnage des navires de pêche, à la capture de pêcheurs contre rançon et au harcèlement des activités économiques (pétrole, gaz et pêche) d’autres pays, ainsi qu’à l’arpentage dans les zones économiques exclusives d’autres pays, le tout au mépris du droit international. Comment faire face à la stratégie de coercition de la Chine, y compris les actions militaires potentielles, pour sauvegarder la souveraineté territoriale et soutenir le développement économique est l’un des principaux défis politiques auxquels sont confrontés les pays demandeurs de SCS.

Néanmoins, la façon dont les nations les plus faibles réagissent à l’affirmation de la Chine dans les différends SCS de manière globale et comparative a été sous-étudiée, bien que beaucoup ait été écrit sur les relations Chine-Asie du Sud-Est. Cette thèse tente de combler cette lacune de recherche en explorant les politiques des pays les plus faibles pour contrer la coercition chinoise dans les différends SCS. À l’aide d’une revue de la littérature, d’une analyse d’études de cas (y compris une analyse comparative qualitative) et de méthodes quantitatives avec un ensemble de données nouvellement collectées et compilées (N = 329 cas entre 1970 et 2021), il vise à répondre à deux questions: 1) Quelles politiques les pays plus faibles ont-ils adoptées pour répondre à la coercition chinoise dans les différends en mer de Chine méridionale? 2) Quelles combinaisons de facteurs sont associées à l’efficacité de ces politiques? Les conclusions (examinées dans le résumé ci-dessous) ont des implications politiques pour les pays SCS et les États concernés, y compris les États-Unis et d’autres pays asiatiques.

La contribution originale de la thèse est double. Empiriquement, il fournit un ensemble de données sur la façon dont la Chine a contraint les pays SCS et leurs réponses, ajoutant de la valeur aux recherches futures sur les différends SCS. Théoriquement, la thèse devrait ajouter à la recherche sur la coercition interétatique une étude empirique des différends SCS en mettant l’accent sur l’élaboration des politiques des petits États dans les compétitions territoriales. En outre, il vise également à donner un aperçu des politiques sous-étudiées des pays SCS contre l’affirmation de soi de la Chine dans les différends territoriaux dans les études de l’Asie du Sud-Est grâce à une analyse comparative internationale basée sur des données complètes.

Ce document a été soumis en tant que thèse en septembre 2022 en réponse partielle aux exigences du doctorat en analyse des politiques publiques à la Pardee RAND Graduate School. Le comité de la faculté qui a supervisé et approuvé la thèse était composé d’Angela O’Mahony (présidente), Bonny Lin, Christopher Paul et Carl Thayer (lecteur externe, professeur émérite, UNSW Canberra).

Cette thèse est partiellement financée par le Eugene and Maxine Rosenfeld Dissertation Award et le Charles Wolf Dissertation Award.

Ce rapport fait partie de la série RAND Corporation Dissertation. Les thèses Pardee RAND sont produites par des boursiers diplômés de la Pardee RAND Graduate School, le premier producteur mondial de doctorats en analyse des politiques. Les thèses sont supervisées, examinées et approuvées par un comité de faculté Pardee RAND supervisant chaque thèse.

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